Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de FROISS., Chron. R., VIII
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A1 humain s'ahatit que + fut. de l'inf./de + inf. "A1 de fait fort de + inf." : Il misent mineurs en oevre, qui s'ahatirent que dedens quinse jours il esploiteroient si bien, qu'il feroient reverser un tel pan dou mur, que sans dangier il enteroient bien en le ville. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 196]). Si envoiièrent premierement li Gallois d'Aunai et messires Lionniaux d'Arraines à ceulx où il s'estoient ahati de faire fait d'armes et de assir trois cops de glaves à chevalx. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 33]). Et combateroient les François où que ce fust, se contre yaus se voloient mettre ne ahatir de combatre. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 137]). Li escuiers, qui vei le grant dangier où il et tout si signeur estoient, dist qu'il feroit ce message volentiers, et encores s'ahati il de trop bien savoir le chemin. ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 175]). |
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A1 humain s'ahatit que + fut. de l'inf./de + inf. "A1 de fait fort de + inf." : Il misent mineurs en oevre, qui s'ahatirent que dedens quinse jours il esploiteroient si bien, qu'il feroient reverser un tel pan dou mur, que sans dangier il enteroient bien en le ville. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 196]). Si envoiièrent premierement li Gallois d'Aunai et messires Lionniaux d'Arraines à ceulx où il s'estoient ahati de faire fait d'armes et de assir trois cops de glaves à chevalx. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 33]). Et combateroient les François où que ce fust, se contre yaus se voloient mettre ne ahatir de combatre. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 137]). Li escuiers, qui vei le grant dangier où il et tout si signeur estoient, dist qu'il feroit ce message volentiers, et encores s'ahati il de trop bien savoir le chemin. ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 175]). |
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I. - | A1 humain abrise A2 humain. "Brise sa volonté, le fait céder" : ...non obstant ce et toutes guerres, nulz ne pooit abrisier ne oster le devotion dou roy de France que il ne fesist le pelerinage ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 88]). ...li mareschaus (...) prist en se compagnie le captal de Beus (...) pour mieuls abrisier le duch. Quant cil signeur furent devant lui, se li remoustrerent tant de belles paroles (...) qu'il descendi a leur entente ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 17]). |
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"Déception, préoccupation" : [Le captal de Buch est en prison et on lui fait mille difficultés pour le prendre à rançon] En ce terme (...) tant de merancolies et d'abusions le prisent et aherdirent de tous lés qu'il entra en une petite maladie frenesieuse ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 240]). [Les François, voulant passer la Lys trouvent le pont de Commynes détruit, et des pieux plantés dans le cours de la rivière] Entruesque li connestables et li mareschal (...) estoient (...) en celle abusion, soustilloient autre chevalier (...) à eux aventurer vaillaument et à passer celle rivière dou Lis ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 10]). ...ces proumesses (...) l'apaisoient grandement et li brisoient ses abusions ([FROISS., Chron. D., p.1400, 457]). ...ces pensées et imaginations le metoient souvent en abusions ([FROISS., Chron. D., p.1400, 824]). |
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A1 ascource le chemin à A2 humain. "Il le raccourcit" : Et venoient devers monsigneur Robert Canolles et monsigneur Alain sus un pas où il les esperoient à trouver ; mès on leur ascourça leur chemin, car droitement en un lieu que on appelle ou pays le Pont Volain, furent il rencontré et ratendu des François, et courut sus et envay soudainement. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 3]). |
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A1 humain accourt à A2 nom de lieu : Si fisent de nuit partir un de leurs varlès, qui aporta une lettre à Niorth, et y fu tantos acourus, car il n'i a que quatre liewes. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 108]). |
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"Action menée à bien" : Il leur estoit avenu une très belle aventure que pris le captal de Beus, le plus renommé chevalier de toute Gascongne (...) De ceste avenue et achievement eut Yewains de Galles grant grasce ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 70]). |
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A1 humain adevance A2 humain. "A1 devance A2" : Cilz espies qui cognissoit le pays, les adevança et trota tant à piet que il vint devant Mortagne. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 102]). Par lesquelz prisonniers li princes de Galles et ses gens sceurent que li rois de France les avoit adevanciés à tout si grant nombre de gens d'armes que merveilles seroit à penser. ([FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 17]). |
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A1 humain admire A2 humain. "Il a une haute idée de sa puissance"pratiquement toujours en cont. nég. ou restrictif, à propos d'un adversaire : ...il amiroient et prisoient moult petit les Englois ([FROISS., Chron. D., p.1400, 126]). Cils Phelippes à ce qu'il moustre est plains de grant orgoel et presomption et petitement amire la majesté roial de France ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 280]). Li contes de Flandres à che commenchement n'amiroit et ne doubtoit les Gantois que trop petit, et les pensoit bien tous à sousmettre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 51]). ...li contes ne faisoit que ung peu à plaindre, se il avoit un petit à porter et à souffrir, car il avoit esté si presumptueux que il n'amiroit nul seigneur voisin que il eust, ne roi de France ne aultre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 239]). ...[les victoires de Anglais les ont rendus si orgueilleux] que ils ne prisent ne amirent nulle nation fors la leur ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 161]). |
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Jusques adonc que... "Jusqu'au moment où" : Et encores demorèrent en Castille, dalés le dit roy Henri, messires Bertrans de Claiekin (...) et ossi les Compagnes, jusques adonc que aultres nouvelles lor vinrent. ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 194]). Et donnèrent congiet à la plus grant partie de leurs gens d'armes de raler cescun sus son lieu et en sa garnison jusques adont qu'il oroit aultres nouvelles. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 118]). |
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A2 s'adonne à A1 humain. "Se présente à lui, attire son attention" : [Les Français refusent la bataille aux Anglais] mais il les costioient une heure à diestre, l'autre à seniestre, ensi que les rivières s'adonnoient ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 170]). A ces paroles, venismes-nous à la ville de Tournay, où nostre giste s'adonnoit. Si cessa le chevalier à faire son compte ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 47]). |
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A1 humain s'afie que.../de + inf. : ...[devant des fossés profonds] li Breton s'afioient que bien les passeroient ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 249]). Non obstant toutes ces coses, si ne s'i osoit il bonnement affiier de retourner en Bretaigne sus le fiance de ses gens, et se doubtoit toujours de traïson ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 138]). |
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A1 est afui + compl. de lieu. "A1 est réfugié" : Et il savoient bien qu'il avoit en le cité très grant avoir assamblet, car tous li pays d'entours y estoit afuiois. ([FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 123]). Li rois dans Pietres avoit deus filles de son premier mariage de la suer le roy de Portingal, les quelles estoient en le cité de Bayone, et là à grant afuies. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 29]). |
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A1 humain ahérite A2 humain de A3, un bien. "A1 constitue A2 son héritier pour A3 ; il lui lègue A3" : Tant fu messires Guillaumes de Namur menés et priiés dou duc (...) que il rendi et ahireta le duc de Bourgongne de la terre de l'Escluse et de toute la signourie. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 242]). "Mon ami, se vous me voliés oster et delivrer de ce dangier, je vous ay en couvent sus ma loyauté que je vous partirai moitié à moitié toute ma terre, et vous en ahireterai, ne jamais je ne vous faurrai." ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 8]). |
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A1, Dieu, aide à A2 humain : Diex vous a si bien aidiet jusques à ores en toutes vos besongnes et donné si grant grasce que vous estes li plus doubtés et honnourés princes des Chrestiens ([FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 133]). Diex nos aye et Saint Jorge ! Il n'i eut onques mès en France si mescheant roy comme cilz à present est ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 96]). ...et leur dist, se Dieux li aidast, il aroit plus chier à estre conte de Savoie ou d'Artois ou d'un tel païs que rois d'Escoce ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 280]). |
Rem. La loc. se Dieux li aidast ou li peuist aidier, en discours indir., appuie une forte dénégation (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 182) ou une formule d'excuse (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 35 ; FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 39). |
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xxx : ...conseillé fu que le roy de Portingal et tous ses aidans feussent deffiez ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 11]). ...le duch d'Osterice et tous ses aidans ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 219]). ...le duc de Guerles, si comme vous avez ja bien oy dire, a deffiet le roy de France et tous ses aydans ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 180]). |
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A1 humain est aigre de + inf. "Acharné, avec agressivité, à..." : Quant li contes de Saint Pol les vei fuir, il fu un petit trop aigres d'yaus poursievir, et feri cheval des esporons, la lance ou poing ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 186]). |
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Sens abstr. "Intelligent" : ...avoit en le ville de le Rocelle un maieur durement agu et soubtil en toutes ses coses et bon François de corage ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 75]). ...je avoye, Dieu merci, sens et memoire et bonne souvenance de toutes les choses passées, engin cler et agu pour concepvoir tous les fais dont je pourroie estre informé ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 2]). |
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Explétif. "Comme ça" : Et euissent volentiers veu que li François se fuissent avancié pour là prendre terre. Et avoient ordené ensi qu'il ne leur deveeroient point à prendre terre pour combatre mieus à leur aise. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 237]). Or avint ensi que messires Jehans de Pinkegni (...) pourcaça tant par son soubtil langage envers aucuns bourgois d'Amiens (...) que il les eut de son acord. ([FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 127]). |
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A1 et A2 agissent d'une alliance : ...une grande route de Bretons et de Poitevins d'une alliance (...) chevauchièrent caudement ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 71]). ...finablement, consaulx se porta tout de un accord et de une vois et de une aliance que on esliroit (...) douse hommes notables et sages, liquel iroient deviers le conte ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 181]). |
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2. | A1 humain allie A2 non animé. "En fait l'objet d'un engagement" : ...tous les jours y avoit parlemens et nouvelles ordenances, en reconfermant et alloiant le paix ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 53]). ...il ne pooient l'iretage dou roy d'Engleterre donner, anulliier, ne aliier aucunement as François sans son gré ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 100]). |
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"Alliage d'une monnaie" : Tierchement il voloient que li rois de France fesist là forgier florins et monnoie d'otel pris et aloy, sans nulle exception, que on forgoit à Paris. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 82]). |
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A1 humain amende A2, mauvais. "Y remédie, le répare" : Encores n'avés vous pas tout vostre harnas (...) il le vous fault amender ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 79]). ...[les ambassadeurs du duc de Brabant, à propos de certains incidents de frontière, demandent au duc de Jullers] bellement, et saigement et doulcement, que ceste offense fust amendée ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 161]). De ces nouvelles fu li contes tous courouchiés, mais amander ne le pot et porta ses anois assés bellement ([FROISS., Chron. D., p.1400, 609]). |
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associé à des états affectifs négatifs : ...ce duc d'Irlande avoit une dame de mere, vaillante dame et prude femme (...) lquelle n'estoit pas de l'accort de son fils, mais luy blasmoit amerement ses folies et luy disoyt que Dieux s'en courceroit ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 47]). [Les conditions de la reddition de Calais] Qant il oirent ce raport, il conmenchierent tout et toutes a criier et a plorer si tenrement et si amerement que il ne fust si durs coers ou monde, se il les veist et oist euls demener, qui n'en euist pité ([FROISS., Chron. D., p.1400, 842]). ...[les Anglais] herioient amèrement le plat pays ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 104]). |
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En formule de politesse épistolaire : Se devisoient et disoient ces lettres avoecques salus et amistés que (...) il s'estoient composé enviers les François, par foy et sierement, de yaus mettre en l'obeïssance dou roy de France ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 99]). |
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Empl. adv. Porte ample ouverte : Et ne demorèrent dedens le chastiel fors que varlet et meschines, et vuidièrent le porte et le laissièrent toute ample ouverte, pour ce que il y cuidoient tantost retraire. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 79]). |
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A1 concr./abstr. est annexé dans A2 abstr. : Tantost messires Nicolas Carnessuelle mist avant la chartre de le triewe, où li commission estoit enexée. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 211]). Et convint, à la trieuwe donner et accorder, que Gand demorast et fut enclose et annexée dedens. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 156]). |
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A1 humain annule A2, un héritage. A1 fait en sorte que A2 n'existe plus en tant qu'héritage : Quoique il euissent juré et seelé as François, il ne pooient l'iretage dou roy d'Engleterre donner, anulliier ne alliier aucunement as François, sens son gré. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 100]). |
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a) | que A1 abstr. (verbe à l'ind.) : Il appert que il sont mauvais et que il est temps que il soient pugni ([FROISS., Chron. D., p.1400, 88]). ...[des menaces sont prises au sérieux] "il dient voir. Encores appert bien qu'il font peu de compte de nous" ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 112]). ...[le chatelain de Brest, fidèle à Charles de Blois, refuse d'ouvrir au comte de Montfort] "Sire, je tieng clos et tenrai le chastiel de Brest, tant que il me sera aparant que il avera un duch en Bretagne, qui recheus i sera de tous les barons et fievés (...) qant ce me sera apparant clerement, je obeirai" ([FROISS., Chron. D., p.1400, 468]). |
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"Préparatif" : Li rois d'Engleterre faisoit son grant appareil pour rechevoir les signeurs ([FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 38]). ...grant appareil de pourveances et de toutes coses necessaires ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 34]). ...[les Anglais trouvèrent] grant apparel de chars en hastiers, a moitié quites [que les Ecossais en fuite avaient abandonnées] ([FROISS., Chron. D., p.1400, 709]). |
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A1 humain applique A2 concr. à A3 humain. A1 humain attribue A2 à A3 : "Et soit faite satisfacion raisonnable à la partie blechie des biens dou malfaiteur, et le sourplus aplicquié à nous ou aux signeurs où il appartenra, sauf les previllèges des villes." ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 305]). Li dus de Lancastre ne se voloit nullement assentir à trettié de paix ne à composition nulle, se li dus de Bretagne ne ravoit tout entirement la ducé de Bretagne, ce que li rois de France avoit applikiet à l'iretage de France et au demainne par l'acort de tous les barons, les prelas, les cités et les bonnes villes de Bretagne. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 198]). |
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A3 humain apprend A2 subst., concr. ou abstr. "Il s'y habitue" : [Les Anglais souffrent du climat de l'Espagne] On n'a point si tost apris une terre ne ung air où on ne fut onques ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 96]). ...il avoient apris ces biaus vignobles et ce gras pays de France ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 220]). Quant cil baron (...) de France qui avoient apris ces biaux hostels à trouver, ces salles parées et ces castiaux et ces bons mos lis pour reposer, se veirent (...) en celle povreté, si commenchièrent à rire ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 215]). [Louis de Malle se plaint de sa "prison courtoise" auprès d'Edouard III] vous me tenés en dangier, lequel je n'ai point apris, car à painnes puis je aler pissier que trois ou quatre gardes ne soient sur mi ([FROISS., Chron. D., p.1400, 801]). |
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A3 humain apprend à/de A2 inf. "Il apprend un savoir, un savoir faire, prend l'habitude de faire certaines actions" : Messires Robers d'Artois (...) avoit ja apris a congnoistre tous les barons d'Engleterre ([FROISS., Chron. D., p.1400, 228]). Cil qui avoient apris à pillier ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 60]). ...sachiez, je n'ay pas apris à perdre mais à gaingnier ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 205]). ...[à Crécy] li Genevois qui point n'avoient apris a trouver tels archiers que chil d'Engleterre sont, quant il sentirent ces saiettes qui leur perçoient bras, testes et baulèvres, furent tantos desconfi ([FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 176]). ...li sires de Cliçon, comme sages et bons guerriers, n'estoit mies à aprendre d'avoir espies sus le pays, pour savoir le couvenant de ses ennemis ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 102]). ...tout doi savoient bien jeuer et escremir, et mieuls assés li rois d'Engleterre, car il l'avoit apris d'enfanche ([FROISS., Chron. D., p.1400, 870]). |
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En après. "Ensuite" : Cil de le Rocelle voloient tout premierement, anchois que il se mesissent en l'obeïssance dou roy, que li chastiaus de le Rocelle fust abatus. En apriès il voloient que li rois de France (...) les tenist comme de son droit demainne de la couronne de France. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 82]). Et là en ce pays avinrent moult de biaus fais d'armes, des quelz nous vous parlerons chà en apriès, quant temps et lieus sera. ([FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 48]). |
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A1 humain araisonne A2 humain de A3, paroles. "A1 adresse à A2 les paroles A3" : Si retourna dedens Arde, et remoustra as chevaliers et escuiers qui là estoient, toutes les parolles et raisons de quoi on l'avoit aresné, et comment on les maneçoit. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 246]). |
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"?" : Li contes de Fois, qui estoit en son pays, regarda que cilz pays de ses arrierefiés se perdoit. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 175]). Et dist que il voloit aler en le Haute Gascongne veoir aucuns rebelles à lui qui estoient des arrierefiés de Gascongne et qui ne voloient obeïr au roy de France. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 172]). |
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"?" : Li contes de Fois, qui estoit en son pays, regarda que cilz pays de ses arrierefiés se perdoit. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 175]). Et dist que il voloit aler en le Haute Gascongne veoir aucuns rebelles à lui qui estoient des arrierefiés de Gascongne et qui ne voloient obeïr au roy de France. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 172]). |
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A1 animé fait un mouvement arrière. "A1 retourne à son point de départ" : Si retournèrent arrière dont il estoient parti, et chevaucièrent tant que il trouvèrent le captal et monsigneur Thumas et les aultres. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 62]). Et retournèrent li ambasadour de France parmi Engletière en leur païs arière, tout sauvement et sans peril. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 175]). "...Et serons chi arrière dedens un mois, et vous en responderons si à point que vous en serés bien contens." ([FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 99]). |
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A1 humain s'assent à A2, subst. abstr. "Y consent" : ...asentir à la bataille ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 200]). ...assentir à ce conseil ([FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 114]). assentir à trettié ne à composition ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 198]). |
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- | Sens fig. "Fait son siège, tente de le contraindre à s'avouer vaincu" : [Selon une convention solennelle, le château de Derval doit être remis aux Français dans un délai de quarante jours ; le châtelain, Robert Canolle prétend que ce traité fait sans son accord est sans valeur et refuse de rendre le château] li dus d'Ango de ces responses estoit tous merancolieus. Si s'avisa une fois que il asseeroit monsigneur Robert par une aultre voie, et li manda bien acertes que, se il ne li rendoit le chastiel, ensi que drois et raisons le voloient, il fust tous seurs qu'il feroit mourir ses ostages ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 159]). |
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Notamment, A1 humain assied A2 impôt. "L'établit" : [Les gens de La Rochelle veulent, pour reconnaître la souveraineté du roi de France, que celui-ci s'engage à ne jamais] mettre ne assir sus yaus (...) taille ne sousside, gabelle ne imposition nulle (...) se il ne l'acordoient ou donoient de grasce ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 82]). |
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A1 humain assigne à A2 humain A3 un jour (à un certain lieu). "Lui fixe un rendez-vous" : ...li contes Derbi (...) fist son mandement sus tous ceuls desquels il pensoit a estre aidiés et asigna journee a estre a Bourdiaus ([FROISS., Chron. D., p.1400, 763]). ...vous nous assignez trop loin jour que de retrourner à le saint Michiel ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 30]). ...et fu avisé (...) ou consel de France que on asigneroit le roi d'Engleterre journee a estre en la chité d'Amiens ([FROISS., Chron. D., p.1400, 188]). ...li rois d'Engleterre ou li uns de ses enfans poeent venir (...) dedens un terme expresse que nous y assignerons ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 92]). |
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A1 humain requiert/prend/a assurances de A2 humain. "Demande à/obtient de son interlocuteur A2 la promesse qu'il ne lui fera pas de mal" : Et fist delivrer tantos à la dame lettres selonch sa requeste d'assegurances, de quoi elle fu grandement confortée ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 116]). Et fu ordonné que chil signeur, qant on ot pris asegurances que il pooient aler et venir et lors gens sans nul peril (...) tenroient lors parlemens ([FROISS., Chron. D., p.1400, 456]). ...quant il heut ainsi exploitié et que il heut de tous l'asseurance (...) il s'en parti ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 241]). |
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A2 humain donne assurances à A1 humain."Lui promet qu'il ne lui fera pas de mal" : …li connestables (...) donna toute assegurance à lui et à sa terre jusques à son retour ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 116]). |
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A3 est assuré. A3 est en sûreté ; A2 n'a rien à craindre à son sujet : [Les Anglais ont pris Montferrant ; et pourtant] le conte daulphin d'Auvergne (...) estoit en traittié envers eulx, et sus cel estat, il tenoit le pais pour asseuré ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 219]). ...cil Englès tenoient leurs prisonniers dalés yaus ensi que pour tous assegurés ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 68]). [["sans risque de les voir s'échapper"].] |
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2. | Astreint. "Angoissé" : Li rois (...) estoit durement malade et afoibli (...) et ossi estoit là sa fille, ma dame de Couci, qui moult estoit astrainte de coer de grant dolour et anguisse, de ce que elle veoit son signeur de père en ce parti ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 230]). |
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Atournement d'assaut. "Machines et dispositifs nécessaires pour un assaut" : Et fist li rois de France faire par grant fuison de carpentiers un grant berfroit à trois estages, que on menoit à roes, quel part que on voloit (...) et estoit breteskiés et cuiriés, pour le tret, trop malement fort. Et l'appelloient li pluiseur un cat, et li aultre un atournement d'assaut. ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 195]). Et fisent là li dus de Berri et li dus de Bourbon (...) achariier grans engiens (...) et drecier devant la ditte forterèce, et avoech tout ce appareillier grans atournemens d'assaus. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 23]). Ces gens d'armes n'arestèrent gaires devant Montleu, quant il s'ordonnèrent à l'asallir, et aprestèrent leurs atournemens d'assaut et leurs eschielles. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 209]). |
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"A1 s'enchaîne à A2" : Quant il furent tout assamblé, li Espagnol jettèrent grans cros et havès de fier à kainnes, et se atachièrent as Englès, par quoi il ne se peuissent departir. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 41]). |
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"Pareil" : "Je vous ferai aporter en le plache où nous ferons fait d'armes, deus harnas tous ievols, otels les uns comme les autres (...) et lequel que vous vollés (...) vous eslirés et prenderés." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 46]). On n'avoit point veu la pareille bataille de celle, de otèle quantité de gens, estre ossi bien combatue comme celle fu. ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 128]). Tierchement il voloient que li rois de France fesist là forgier florins et monnoie d'otel pris et aloy, sans nulle exception, que on forgoit à Paris. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 82]). |
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"Officiellement, solennellement" : ...[le comte d'Armagnac demande au comte dauphin d'Auvergne] que par amours il se voulsist de tant chargier et travaillier que d'aler en France devers le roy et son conseil, le duc de Berry et le duc de Bourgoingne, lesquelx pour lors avoient le gouvernement du royaulme, pour faire leurs besoingnes plus fermement et autentiquement car sans eulx ilz n'osoient riens faire, ne lever nulle taille ou pays. ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 136]). [Funérailles d'Edouard, prince de Galles] pour plus autentiquement et révéramment faire la besongne, et que bien avoit dou temps passé conquis par sa bonne chevalerie que on li fesist toute l'onneur et reverense que on poroit, il fu embausumés et mis en un vaissiel de plonch ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 224]). |
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Ne ... autrement. "Pas davantage" c'est-à-dire "pas du tout" : Chil de Becheriel furent moult couroucié, quant si longhement que plus de quinse mois s'estoient tenu et si vaillamment, et si n'estoient aultrement conforté. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 192]). Et trouva les portes toutes ouvertes (...) et demanda que c'estoit à dire que on ne gardoit autrement la ville. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 66]). |
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xxx : Or revenons au signeur de Couci, qui estoit en Aussai, et avoit deffiiet le duch d'Osterice et tous ses aidans, et li cuidoit faire une grant guerre, et moult s'en doubtoient li Ostrisien. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 219]). |
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"Résultant de l'action de la fortune ou de Dieu" : Mon très redoubté et souverain seigneur (...) je me tieng à meffais de tant que à main armée je me mis et assamblay contre mon cousin, vostre biau frere et vicaire du Saint-Empire, et, se la journée d'armes me fut donnée et envoié par l'aventure de fortune et que vostre biau frere mon cousin fut mon prisonnier, je le vous rens quitte et delivre ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 170]). Si tinrent ceste aventure a belle, et en regratiierent Dieu qui lor avoit envoiiet ([FROISS., Chron. D., p.1400, 737]). ...[une mort au combat] tels cas sont aventures de batailles : "Tous les fault, biaus fils, passer et oublier." ([FROISS., Chron. D., p.1400, 804]). ...il fault prendre en gré l'aventure tele que Dieus et Fortune li envoie ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 42]). Il nous vault miex ci entendre et deffendre, et attendre l'aventure de Dieu que fuir et estre mort et pris en fuiant ([FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 139]). |
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A1 se met à l'aventure de + inf. "Prend le risque de faire une action dont le succès est douteux" : Hues de Chastillon (...) fu delivrés par l'ayde d'un maronnier de l'Escluse en Flandres qui se mist en l'aventure de li aler querre en le marce de Northombreland ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 182]). |
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Il avesprit. "Le soir tombe" : Si se partirent de leur fort, quant il fu tout avespri, et chevaucièrent devers Benon. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 86]). Et avoient encore les Espaignolz grant merveille que tous ceulx de l'avant garde estoient devenus, car ilz n'en veoient nul (...) et plus venoit et plus avesprissoit. ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 164]). |
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A1 (le décideur) a avis (sus A2/comment A2...). "Réfléchit, en commun avec ses conseillers" : [les Anglais demandent au roi de Castille de s'occuper de leurs malades et de les laisser quitter l'Espagne] Lors respondy le roy de Castille : "nous arons conseil et advis quel chose en est bonne à faire et puis en serez respondus" ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 105]). Sire de Harselles, vous savés bien et entendés tous les jours comment li rois de France se apparelle pour nous destruire ; il faut que nous aions avis et conseil sur ce ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 286]). Messire Thumas, ces nouvelles oyes les remoustra au captal pour savoir qu'il en vorroit dire. Li captaus eut sur ce avis, et lui avisé, il n'eut mies conseil de rompre se chevaucie ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 54]). "Sire, mon mestre vous segnefie que vous aiiés avis, car il besongne, et vous hastés de retourner en Poitiers, car il sont en grant discention l'un contre l'autre" ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 61]). |
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A1 (le décideur) a avis (sus A2/comment A2...). "Réfléchit, en commun avec ses conseillers" : [les Anglais demandent au roi de Castille de s'occuper de leurs malades et de les laisser quitter l'Espagne] Lors respondy le roy de Castille : "nous arons conseil et advis quel chose en est bonne à faire et puis en serez respondus" ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 105]). Sire de Harselles, vous savés bien et entendés tous les jours comment li rois de France se apparelle pour nous destruire ; il faut que nous aions avis et conseil sur ce ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 286]). Messire Thumas, ces nouvelles oyes les remoustra au captal pour savoir qu'il en vorroit dire. Li captaus eut sur ce avis, et lui avisé, il n'eut mies conseil de rompre se chevaucie ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 54]). "Sire, mon mestre vous segnefie que vous aiiés avis, car il besongne, et vous hastés de retourner en Poitiers, car il sont en grant discention l'un contre l'autre" ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 61]). |
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Il vient en avis à A3 que A2. "Il lui passe par la tête que..." : ...[Le comte de Saint Pol apprend le passage de Hugues de Châtillon et de ses troupes] se li vint en avis que ce li seroit blasmes et virgongne, puis que il savoit leurs gens sus le pays (...) se il ne se mettoit en leur compagnie ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 184]). |
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A1 humain est bail de A2 spatial : [en 1387, le duc Aubert de Brabant était] ...bail de Haynnau ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 167]). ...li dus Aubers n'estoit que baus de Hainnau, car encores en ces jours vivoit li contes Guillaumes de Hainnau, ses frères, liquels gissoit malades au Kesnoi. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 190]). Et ordonna et institua là monsigneur Jehan de Haynau à estre bauls et gouvrenères de Haynau, de Hollandes et de Zelandes. Et se parti de puis assés tost, à privée mesnie. ([FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 204]). ...monseigneur Robert Canolles (...) estoit demorés bail, quant li dus se departi. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 126]). Or fu gouvreneres et baus de tout le royaume de Navarre, messires Martins de le Kare, uns moult sages chevaliers. ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 14]). [le comte de Hainaut, partant pour l'Angleterre réunit ses barons à Mons] Et la institua il et ordonna, en la presence de tous, messire Jehan de Hainnau, son oncle, a estre bauls et regars en Hainnau et gouvreneres, jusques a tant que il retourneroit ; et pria a tous que casquns vosist obeir a lui conme a soi meismes, se il estoit presens. ([FROISS., Chron. D., p.1400, 362]). |
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- | sur la bouche : Et fisent la feaulté et hommage au dit duch, et li recogneurent toute amour, service et obeïssance, et li jurèrent, present le prince, et le baisièrent tout en le bouche. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 10]). |
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- | Les bendes de + nom de pays : Si se departirent chil dit esqumeur des bendes de France et ceminerent au travers de la mer, et vinrent, avoecques le vent et la maree, ou havene de Hantonne ([FROISS., Chron. D., p.1400, 306]). ...chil esqumeur de mer normant, genevois et piqart (...) venoient moult souvent sus les bendes d'Engleterre courir devant Douvres, a Rie, a Wincenesel devant Plumude, Wesmude, Dardemude, et ne lor aloit encores nuls au devant, mais on gardoit partout les pors et les havenes d'Engleterre. ([FROISS., Chron. D., p.1400, 344]). ...il se desancrerent et se departirent tout de une flote (...) et prissent le parfont et les bendes d'Engleterre. ([FROISS., Chron. D., p.1400, 882]). Che premier jour, li vens leur fu assés bons : sus le soir, li vens les retourna et leur fu tous contraires, et les bouta, vosissent ou non, ens es bendes de Cornuaille. ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 210]). ...il s'en vinrent tout flotant les bendes de Normendie et querant les aventures. ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 71]). Et estoit li rois d'Engleterre enfourmés que ces gens waucroient sus les bendes d'Engleterre pour entrer en son pays. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 122]). |
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- | Banneret suivi d'un adj. ethnique : Là estoient avoech le duch de Bourgongne, que je ne l'oublie, tout premiers, banerès bourghegnons (...) et puis banerès bretons. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 243]). Li contes d'Auçoirre, par force d'armes, fu durement navrés et pris desous le pennon de monsigneur Jehan Chandos et fianciés prisons (...) et occis li sires de Trie, uns grans banerès de Normendie. ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 166]). |
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ou de la route ; elle peut comprendre environ 350 hommes : Si eurent li dus de Guerles, li contes de Jullers (...) la première bataille. Et avoit en ce première route vint et deus banières et soissante pennons, et estoient bien huit mille hommes de bonne estoffe. ([FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 177]). Car adont à cel assaut, il y eut par droit compte quarante et nuef banières et grant fusion de pennons. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 58]). Adont recueillièrent cil troi chevalier toutes leurs gens et remisent ensamble, et chevaucièrent tout le pas, le banière dou signeur de Gommegnies tout devant et les deux pennons des deus aultres chevaliers dalés. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 185]). |
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ou de la route ; elle peut comprendre environ 350 hommes : Si eurent li dus de Guerles, li contes de Jullers (...) la première bataille. Et avoit en ce première route vint et deus banières et soissante pennons, et estoient bien huit mille hommes de bonne estoffe. ([FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 177]). Car adont à cel assaut, il y eut par droit compte quarante et nuef banières et grant fusion de pennons. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 58]). Adont recueillièrent cil troi chevalier toutes leurs gens et remisent ensamble, et chevaucièrent tout le pas, le banière dou signeur de Gommegnies tout devant et les deux pennons des deus aultres chevaliers dalés. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 185]). |
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